Cela prendra encore un peu de temps, parce que le jeu est ainsi fait que l'humain ne sait être humain et juste, mais dans quelques semaines tous les citoyens français auront la possibilité s'ils le souhaitent de se marier et donc de dire cette phrase solennellement.

Dire "oui je le veux", devant Monsieur le maire, c'est prendre un engagement officiel et faire reconnaître par la France l'engagement que l'on a pris préalablement en privé avec celui ou celle qu'on épouse.

Et même si lorsque l'on convole en juste noce ce n'est pas le but premier et heureusement, il ne faut pas oublier que le droit à l'erreur est disponible puisqu'une voie de sortie à été prévue par ce que l'on appele le divorce.

Mais s'il y a bien un engagement que l'on prend pour la vie toute entière, c'est celui d'avoir un enfant.

Parce que là, pas de sortie possible, pas de parade juridique, ou quoi que ce soit.

Quand on est parent, c'est pour la vie !

Contrairement à un conjoint, un enfant on ne le choisi pas (enfin, quand on peut le faire soi-même, la formule n'est pas jolie, mais je ne veux pas être accusé de subjectivité) on le prends comme il est, garçon ou fille, blond, brun ou roux, avec les yeux bleus, marrons ou verts ...

Et quoi qu'il arrive par la suite on reste parents toute sa vie !

C'est vrai que "la vie" est injuste puisque l'amour n'a pas de règle mais que la procréation en a une :

1 homme + 1 femme = bébé(s)

Il est donc nécessaire de trouver un moyen pour permettre à ceux et celles qui ne rentrent pas dans la formule de pouvoir atteindre le résultat.

Toute la difficulté réside dans le fait qu'un couple "capable de se débrouiller tout seul" ne va affronter aucun jugement sur ces capacités à élever un enfant, alors que les autres vont être jugés (dans le cas de l'adoption particulièrement) et l'on sait à quel point les capacités d'objectivité de l'humain sont fébriles.

Personnellement, je crois profondément que la seule véritable "chose" dont un enfant a besoin pour être élevé dans de bonnes conditions, c'est d'Amour.

Mais comment évaluer la capacité d'Amour d'un couple pour lui octroyer l'adoption ?

C'est impossible !

Enfin presque, parce que le parcours pour ceux qui veulent adopter aujourd'hui est pire que celui du combattant, alors je crois que ceux qui tiennent jusqu'au bout on ne peut pas mettre en doute leur volonté et leur capacité d'Amour.

Il me parait donc évident que pour ce qui concerne l'adoption, un peu de réflexion et de bon sens, devrait permettre de trouver une solution satisfaisante, d'autant que la législation existe déjà sur ce sujet, même si elle n'est pas parfaite, puisque devant évaluer sur des critères objectifs une capacité totalement subjective.

Là, où la difficulté va apparaître, c'est sur la législation concernant la conception d'enfant !

Car, comme nous le savons tous, l'humain est perfide et prêt à tout.

Il ne faut pas ouvrir la voie aux profiteurs prêts à se lancer dans des trafics en tous genre, ni aux scientifiques sans conscience prêts à créer une race nouvelle et supérieure (Brrrr ! L’Histoire se répète inlassablement ! Ca fait froid dans le dos).

Il est donc impératif d'encadrer suffisamment pour éviter les dérives, mais de prévoir un cadrage assez large pour que tous les citoyens quel que soit leur mode de vie puissent y avoir accès.

Là, où il y a un début de piste de réflexion évident, c'est que ceux qui veulent concevoir un enfant "autrement" parce que "la vie" ne leur permet pas "de le faire eux-mêmes" ne peuvent nullement être taxés de non volonté, ni de non-capacité d'Amour.

J'ai dans ma vie croisé des couples hétéros et homos qui voulaient/veulent avoir des enfants et croyez-moi (ou pas, mais dans ce cas, je ne vous aime plus !) leurs capacité d'Amour est bien plus présente que chez des couples qui procréent par accident.

Je n'ai pas la prétention de me poser en conseilleur, compte-tenu que je n'ai aucune compétence sur ces législations, mais il me semble évident qu'il faut aller voir ce qui a été fait ailleurs et s'en inspirer.

Ces débats impératifs pour l'égalité me font peurs, car aujourd'hui en France il n'existe pas de loi encadrant cela (sauf erreur de ma part) et que le fait que ce soit les LGBT qui se soit fait porte drapeau de ce besoin légitime fait ressortir l'homophobie latente jusqu'alors silencieuse, alors que c'est un combat citoyen, car il n'y a pas que les LGBT qui ne peuvent avoir d'enfant sans aide.

Je reste persuadé qu'une solution sera trouvée et qu'une fois la législation en place, cela entrera dans les mœurs et que seuls quelques extrémistes indécrottables continueront à penser que cela est inadmissible, mais il faut bien que le droit d'expression soit respecté (même les cons sont des citoyens donc ont droit à l'égalité), mais il me parait important pour protéger nombre de jeunes gays et lesbiennes notamment, que le débat soit désenflammé par un positionnement intelligent des  LGBT en tant que citoyens et non en tant que représentants des non-hétéros.

Il fut un temps où pour besoin de positionnement social, il fallait être marié, avoir 2 enfants, etc ..

et nombreux sont ceux qui se sont attelés à entrer dans le moule.

Fort heureusement, même s'il existe toujours des dictats d'image que certains continuent à suivre et à s'imposer, la société a changé et s'est ouverte aux diversités de modes de vie qui co-existent et font la richesse d'une population, il ne fait donc aucun doute qu'une solution sera trouvée et permettra à tous les citoyens d'avoir les mêmes droits.

J'espère seulement que ceux qui souffrent aujourd'hui de cette inégalité de "la vie" et qui pourront enfin bientôt être comme tous les autres citoyens, ne rompront pas leurs engagements envers leurs enfants pour finir dans les pages des faits divers à vomir comme on y trouve actuellement ceux qui n'ont pas conscience de la chance qu'ils ont.