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Télénovela épisode 3
03 - C'était comment la dernière fois que tu as fait l'amour ?
Encore un palpitant épisode de cette télénovela de génie diffusée à heure de grande écoute qui commence !
Là, je vous sens pétris d'inquiétude de savoir, vu les terribles rebondissement de l'épisode précédent (pas la peine de vous dire "AhAh !, on t'a bien eu le Virus ! On a même pas arrêté notre lecture pour aller voir la référence dans l'épisode précédent !" N'oubliez pas que je suis aussi un pédagogue de génie et que ce sont mes habiles manipulations de scénariste, qui vous ont amené à revenir sur l'épisode précédent avant de commencer celui-là !) quel ton gastronomique (lard ou cochon) je vais bien pouvoir utiliser dans ce nouvel épisode à l'intrigue suffisamment espiègle pour que vos fantasmes les plus pervers à mon encontre vous poussent à imaginer que je vais comme toujours vous donner les moyens d'atteindre une petite mort discrète ...
Vais-je être un méchant garçon et dire simplement que la question en elle-même n'a aucun intérêt puisque quelle que soit la personne a qui elle peut être posé, la réponse qui s'impose n'est autre que :
"merveilleux"
car nul n'ignore qu'à postériori si l'on considère une partie de jambes en l'air comme un exercice ayant consisté à faire l'amour, cela a forcément été merveilleux, sinon cela aurait été un mauvais plan cul !
Dans ce cas, je vais peut être opté pour le sadisme consistant à fustiger la question et à en modifier la calligraphie en mettant un "A" majuscule à "Amour" !
Cela ne changerait en rien la stupidité de la question puisque la réponse serait toujours parfaitement déductible, mais cela influencerait la profondeur des sentiments que l’interviewé a ou a eu pour le partenaire concerné.
Je peux tout aussi bien choisir de jouer les caliméros et crier en pleurant que cela fait si longtemps que je ne m'en souviens plus, mais ces moments sont si merveilleux et si rares que l'on ne peut oublier ceux avec qui on les a partagé (sauf Alzheimer évidement) que cela ne serait rien d'autre que du manque de respect envers eux d'agir de la sorte.
Mais comme je suis un bon bougre, je dirais simplement que si quelqu'un à envie de découvrir ce qui se passe lorsque l'on fait l'amour avec le Virus, il n'y a qu'un moyen de le savoir ...
... encore faut-il savoir amadouer le Virus pour arriver à obtenir le savoir ultime ...
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et en plus
et je signe.
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Je lance le manifeste pour l’égaylité, alors si tu es d’accord avec moi colle ce manifeste sur ton blog.
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Je suis citoyen français, citoyen européen et citoyen du monde et je ne demande qu’à avoir les droits et les devoirs auxquels j’ai le droit de prétendre. Ma culture est française et j’aime les garçons.
Pour moi, le fait d’aimer les garçons n’est pas un choix, c’est un goût au même titre que j’aime les bons vins, certains films ou certains livres.
Je ne me considère pas différent d’un hétéro, je n’ai juste pas le même goût que lui en matière de partenaire sexuel.
Or, lorsque l’on met en avant une CULTURE GAY (qui a parfaitement le droit d’exister au même titre que n’importe quel courant artistique comme la culture punk, gothique ou autres …) comme l’unique CULTURE qui représente ce que sont tous les gays, je m’insurge. Car on confond tout.
Je ne veux pas d’un droit à la différence, je ne suis pas différent de tout autre être humain. Je veux un droit à la l’indifférence, c'est-à-dire pouvoir tenir la main d’un garçon ou l’embrasser dans la rue sans être regardé comme un extra-terrestre, c'est-à-dire vivre ma vie comme je l’entends sans avoir à crier sur les toits que je préfère les garçons.
Je ne veux pas être considéré comme faisant partie d’une minorité, je veux juste être considéré pour ce que je suis, c'est-à-dire un homme, un citoyen, ma préférence sexuelle ne faisant pas de moi ce que je suis elle n’a pas à me différencier de tout autre homme, et c’est à ce titre que je dois avoir le droit de pouvoir me marier, adopter …
Certes, les associations ont utilisé la provocation afin que l’on puisse se faire entendre et c’était le seul moyen pour y arriver, mais aujourd’hui, à ce que je sache on a le droit à la parole, alors autant l’utiliser pour se faire entendre.
Alors que le combat se pose sur la défense de nos droits à être considéré comme les autres et non plus à nous différencier, car en cherchant à marquer une différence, on s’auto-guettoïse, on se colle une étiquette qui n’est que perche tendue à ceux qui nous haïssent justement parce que l’on est différent d’eux, comme si la préférence sexuelle était le seul critère qui fait qu’on est normal alors que c’est encore le plus tabou des sujets.
Oui, je suis gay et non je me reconnais pas dans le discours des associations de défenses des droits des gays. Le monde a changé, on peut aujourd’hui ouvertement parler pour défendre nos droits, alors ne gâchons pas nos chances en se positionnant sur un vecteur d’image qui ne fait que renforcer le naturel de l’homme à savoir la peur de ce qui est différent.
Ils adhèrent ou en parlent
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