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Je t'ai rêvé si fort ...
Je t'ai rêvé si fort que les bouts de mes doigts sentaient les sillons de douceur glisser sur ton corps frissonnant,
Je t'ai rêvé si fort que ma peau percevait la chaleur de ton corps contre le mien,
Je t'ai rêvé si fort qu'au plus profond de la nuit, je profitais de ta présence à côté de moi,
Je t'ai rêvé si fort ...
Le temps à passé et j'ai fini de rêver.
Tu hanteras encore longtemps mes nuits inconscientes, mais je sais désormais que si tu existe, je ne t'ai pas vu lorsque je t'ai croisé.
En fait, ce n'est peut être pas plus mal que je me sois réveillé.
Je pourrais continuer à croire qu'un jour tu croiseras mon chemin, mais je préfère t'éviter mon obsolescence galopante.
Je t'ai rêvé plus jeune, par pur égoïsme, pour pouvoir partir le premier et te laisser la peine de la perte de l'autre et c'est encore par pur égoïsme que je préfère rester éveillé, pour ne pas sentir le poids de la culpabilité qui m'écraserait.
Je sens bien que l'usure se fait de plus en plus pesante, qu'elle n'a de cesse de pousser à l'inquiétude et qu'elle finira par gagner, à force de grignoter du terrain, alors je ne veux pas me sentir coupable de t'imposer cette charge à venir.
Je n'avais déjà pas grand chose à t'offrir, maintenant en plus, je n'ai que des anti-douleurs qui trainent un peu partout tels des pompiers de l'extrême intervenants quand l'insupportable est atteint (non, je ne suis pas mazo, je veux juste éviter qu'ils ne finissent par ne plus faire d'effet du tout).
Il faudrait que tu sois un saint pour vouloir partager ce futur chaotique et semé d'embuches qui se déssine sans aucun doute possible.
L'Homme est un combattant de l'impossible et repousse les limites de tout, mais même s'il gagne quelques batailles, il ne gagnera jamais la guerre.
La machine a été conçue pour une durée de vie que l'Humain a presque doublé et tout le monde n'est pas "égaux" pour cette deuxième moitié (pas plus que pour la première moitié, mais dans mon cas, cette première moitié est déjà du passé).
Je t'ai rêvé si fort parce que je voulais pouvoir te rendre heureux et je n'ai plus à proposer qu'un bonheur en demi-teinte.
Et encore ce "demi" va au fil du temps s'amoindrir de plus en plus.
Certes, je pourrais encore te donner toute cette tendresse qui m'étouffe faute de pouvoir t'en faire profiter ...
Certes, si tu venais à moi, je ne pourrais longtemps résister à ton insistance et accepterai, lâchement et égoïstement, de te faire partager mes fardeaux ...
Cela ne serait aucunement raisonnable, je le sais, mais je sais également que je n'aurais que la faiblesse d'accepter de payer le prix exorbitant que ma conscience n'aura de cesse de solliciter en me présentant la facture de mon égoïsme ...
Je t'ai rêvé si fort et je continuerai probablement, mais juste différemment ...
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et en plus
et je signe.
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Je lance le manifeste pour l’égaylité, alors si tu es d’accord avec moi colle ce manifeste sur ton blog.
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Je suis citoyen français, citoyen européen et citoyen du monde et je ne demande qu’à avoir les droits et les devoirs auxquels j’ai le droit de prétendre. Ma culture est française et j’aime les garçons.
Pour moi, le fait d’aimer les garçons n’est pas un choix, c’est un goût au même titre que j’aime les bons vins, certains films ou certains livres.
Je ne me considère pas différent d’un hétéro, je n’ai juste pas le même goût que lui en matière de partenaire sexuel.
Or, lorsque l’on met en avant une CULTURE GAY (qui a parfaitement le droit d’exister au même titre que n’importe quel courant artistique comme la culture punk, gothique ou autres …) comme l’unique CULTURE qui représente ce que sont tous les gays, je m’insurge. Car on confond tout.
Je ne veux pas d’un droit à la différence, je ne suis pas différent de tout autre être humain. Je veux un droit à la l’indifférence, c'est-à-dire pouvoir tenir la main d’un garçon ou l’embrasser dans la rue sans être regardé comme un extra-terrestre, c'est-à-dire vivre ma vie comme je l’entends sans avoir à crier sur les toits que je préfère les garçons.
Je ne veux pas être considéré comme faisant partie d’une minorité, je veux juste être considéré pour ce que je suis, c'est-à-dire un homme, un citoyen, ma préférence sexuelle ne faisant pas de moi ce que je suis elle n’a pas à me différencier de tout autre homme, et c’est à ce titre que je dois avoir le droit de pouvoir me marier, adopter …
Certes, les associations ont utilisé la provocation afin que l’on puisse se faire entendre et c’était le seul moyen pour y arriver, mais aujourd’hui, à ce que je sache on a le droit à la parole, alors autant l’utiliser pour se faire entendre.
Alors que le combat se pose sur la défense de nos droits à être considéré comme les autres et non plus à nous différencier, car en cherchant à marquer une différence, on s’auto-guettoïse, on se colle une étiquette qui n’est que perche tendue à ceux qui nous haïssent justement parce que l’on est différent d’eux, comme si la préférence sexuelle était le seul critère qui fait qu’on est normal alors que c’est encore le plus tabou des sujets.
Oui, je suis gay et non je me reconnais pas dans le discours des associations de défenses des droits des gays. Le monde a changé, on peut aujourd’hui ouvertement parler pour défendre nos droits, alors ne gâchons pas nos chances en se positionnant sur un vecteur d’image qui ne fait que renforcer le naturel de l’homme à savoir la peur de ce qui est différent.
Ils adhèrent ou en parlent
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