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Le playboy blond ...
Hummm ! Tentant non ?
Alors que nous (mes parents et moi) nous baladions à Figueras en Espagne, m'a mère fût prise d'une envie dépensière et se mit à visiter les magasins de chaussures et de sacs.
Préférant profiter du beau temps (ce qui m'a valut le bronzage facial dès le début des vacances), je déambulais dans la rue sous les rayons du soleil, reluquant les beaux garçons qui venaient à croiser le champs de vision de mes rétines.
J'en profitais aussi pour me griller une cigarette lorsque mon regard fût attiré par un superbe playboy blond, qui fumait, lui aussi, juste devant un magasin de fringues.
Ayant mes lunettes de soleil qui ne permettent pas de voir où se porte mon regard, je profitais de la vision de ce garçon d'environ 25 ans, grand, mince, blond, carrément bien foutu, au visage d'ange et que j'imaginais parfaitement imberbe sur le torse avec une peau lisse à me faire jouir tous les capteurs sensoriels rien qu'à son contact.
Quelle ne fût pas ma surprise de constater qu'il ne me lachait pas du regard.
Il me scrutait carrément.
De sa tête, il faisait quelques mouvements discrets qui visiblement avaient pour but d'attirer mon attention.
Imaginez mon désarroi !
Un garçon ressemblant trait pour trait au prince charmant dont je rêve m'allumant carrément en pleine rue avec pour épée de Damoclès, mes parents qui pouvaient surgir à n'importe quel moment d'un magasin situé à quelques mètres.
Putain, pourquoi la vie ne me permet pas d'être totalement libre !!!
Je m'approche quelque peu et à ce moment là, mon père débouche dans la rue et vient vers moi.
J'ai alors pu faire discrètement un signe au garçon avec une mimique et un mouvement des épaules expliquant mon impossibilité de répondre à ses avances mais lui faisant comprendre que j'en été plus que navré.
Qu'à cela ne tienne, visiblement il est vendeur dans le magasin devant lequel il s'en grille une, je reviendrai seul pour pouvoir profiter de cette exceptionnelle chance qui m'est donné.
C'est ainsi que quelques jours plus tard, je prends la route seul, pour revenir à Figueras et retrouver le blondinet de mes rêves.
Je retrouve le parking et après quelques utilisations des neurones qui me restent, je parviens à retrouver le magasin devant lequel le merveilleux garçon m'avait allumé.
Je me lance donc dans le scrutage discret des lieux depuis l'extérieur.
Quelle ne fût pas ma déception de constater qu'il n'était pas à l'intérieur.
Je décide alors de faire un tour et de revenir un peu plus tard, après tout, il est peut être parti faire une course, à moins qu'il ne commence son service que plus tard.
Et si, j'allais me visiter le musée Dali,
avant de repasser devant le magasin.
Houlalalalalala !
Une queue d'au moins cent personnes !
Ca sera donc pour une prochaine fois.
Après une longue promenade dans les rues commercantes, je m'en reviens au magasin de fringues du playboy blond.
Un nouveau reluquage discret et force est de constater qu'il n'est pas là.
Je tourne en rond devant le magasin ne sachant que faire.
Quand soudain, je vois sortir un monsieur du magasin.
J'en fût étonné car, le magasin ne propose visiblement que des vêtements pour les filles.
Je regarde plus précisément la vitrine et je vois également des vêtements pour hommes.
J'ai du mal regardé, je replonge donc discrètement mes yeux dans le magasin au travers de la vitrine.
Pourtant, il n'y a pas de présentoir avec des tenues masculines.
C'est là que j'aperçois au fond du magasin, un autre monsieur qui descend un escalier que je n'avais pas vu.
En me reculant, je peux alors constater que le magasin dispose d'un étage avec des fenêtres dépolies qui ne permettent pas de voir ce qui s'y passe.
Ni une, ni deux, mon brillant esprit en conclu qu'il est à l'étage et que si je ne peux voir à l'intérieur, lui ne peut voir à l'extérieur et que c'est pour cela qu'il n'est pas arrivé en courant pour me sauter dans les bras et m'embrasser fougueusement.
Bon, le Virus, t'as plus trop le choix, va falloir que tu prennes ton courage à deux mains et que tu entre dans le magasin et que tu monte l'escalier.
Ouai, mais franchement, c'est pas trop mon style de fringue, je vais faire tâche, ça va pas le faire !
Mais bien sûr !
Dégonfles-toi et toute ta vie tu te demandera ce qui se serait passé si t'avais monté ce putain d'escalier.
On respire, on se concentre, un, deux, trois, on y va !
Hola ! Hola !
Sourire des vendeuses, sourires aux vendeuses, on avance dignement vers le fond du magasin et on voit l'escalier qui se rapproche à chaque pas.
On a le coeur qui bat la chamade, les mains moites, mais on avance jusqu'à arriver en bas de l'escalier.
On s'aperçoit qu'il y a une première serie de marches et que la seconde est cachée derrière un virage à gauche.
On commence à monter la première marche, on sent le regard des vendeuses, on continue courageusement à monter les marches doucement, malgré l'envie de partir en courant, le boum boum de ton coeur qui te martèle les oreilles, la sueur qui dégouline de ton front.
L'inconnu est bout de ces quelques marches, peut être la déception, peut être la chance de ta vie ou alors juste un merveilleux moment de partage, qu'importe, ce n'est pas maintenant qu'on va reculer.
On arrive au virage.
On tourne et on disparait du champs de vision des vendeuses.
C'est déjà ça de moins à porter.
Encore quelques marches et on va pouvoir découvrir cette partie du magasin qui est cachée par un immense portant à vêtements qui marque le chemin et m'obligera à tourner une fois de plus à gauche.
L'angoisse monte de plus en plus, et si je m'étais trompé sur ses signes ?
Et si, je me prenais une veste ?
Une folle envie de faire demi-tour ...
Meeeerrrrdeeee !
Après tout je n'ai rien à perdre et tout à gagner !
Plus que de 5 marches, plus que 4, plus qu'une, ça y est j'y suis.
La surface est grande, il va me falloir arpenter les rayons pour n'oublier aucun recoin.
Le désespoir me prend, je ne le vois pas, j'ai presque parcouru tout l'étage et toujours pas de playboy blond en vue.
Soudain, alors que je m'avance dans le rayon de la dernière chance, tout en faisant semblant de regarder la marchandise exposée, j’aperçois un recoin où sont rangé quelques cabines d'essayages.
Mon imagination débordante nous imagine déjà profitant d'un moment de volupté débordant d'excitation amplifiée par la possibilité de nous faire surprendre.
J'avance doucement, nonchalamment, comme si de rien n'était, il ne me reste que quelques pas à faire pour avoir une vue sur ce recoin.
J'ai du mal à respirer, je suis en nage, mon cœur est sur le point d'exploser.
Ca y est la dernière zone du magasin est dans mon champs de vision, je vais enfin le trouver et ...
... ben visiblement il ne travaille pas ici.
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