Bon, d'accord ! Je lui ai donné un petit coup de main !

Il est des jours comme ça, où les hasards de la vie, vous livrent comme par magie, des moments d'exception.

Alors, que tout donnait l'impression que la journée allait être une catastrophe, que toute l'organisation s'effritait chaque jour un peu plus, et que pour couronner le tout, il semblait que le sort m'avait pris pour victime, après les nuages gris de la première main, le sabot magique m'a servi quatre AS !

J'étais à la base bien embetté de ne pas pouvoir être à l'arrivée du train et de devoir le faire patienter environ 1 heure avant de pouvoir le rejoindre, mais il y a des obligations que l'on ne peut contourner.

Dès qu'il me fût possible de mettre le turbo, j'enclenchais toute mon energie pour me préparer au plus vite.

C'est en sortant de la douche que j'ai bien cru que l'ultime coup du sort venait de frapper.

La chaudière se lançait dans ses hurlements habituels afin de remplir le ballon d'eau chaude que je venais de délester de quelques litres, mais ça c'était normal.

Ce qui l'était moins, c'était ce bruit d'écoulement d'eau pas franchement catholique qui me propulsa dans une angoise fulgurante et je m'imaginais déjà, armé de serpillères et de seaux, affrontant un cataclisme aquatique innatendu m'obligeant à annoncer à celui qui venait à Paris pour me voir qu'il n'avait pas de chance, mais que sa journée parisienne se ferait en solitaire.

Mais d'un coup, je me souvenais avoir lancé le lave-vaisselle (Non ! Pas  par la fenêtre !) et m'auto-rassurais sur le fait que j'allais pouvoir enfin découvrir qui se cachait derrière ce pseudo bizarre.

Enfin découvrir, pas vraiment, vu que nous avions déjà pas mal échangé par mail et autres système de conversation virtuelle.

Sachant que j'avais à affronter les affres des transports en communs, j'avais depuis plusieurs jours déjà mis mon MP3 a recharger, mais le sort semblait vouloir absolument me frapper, puisqu'au moment de partir, il refusa catégoriquement de s'allumer, m'obligeant à faire le voyage sans musique.

Bref, je finis par le récupérer sur le quai de la gare à ma descente de train après l'avoir repéré facilement, vu qu'il ressemblait au gars de la photo que j'avais reçue.

Une terrasse de café plus tard, les bonnes impressions que j'avais pu avoir virtuellement se sont confirmées, puisque nous étions, comme de vieux amis qui s'étaient quittés la veille, à discuter à batons rompus, même si nous nous découvrions un peu plus.

Bon, je dois bien admettre que je jouais un peu les malpolis, interrompant sans cesse le débat par des manoeuvres téléphonesques visant à logistiquer la suite de la journée, mais je suis persuadé qu'il m'a pardonné, vu comment les évènements se sont enchainés.

Je dois vous prévenir que mon état (Qui a dit mental ? Rassurez-vous, cet état là  est toujours aussi hasardeux !) physique est complètement anéanti vu les efforts que mon corps a du fournir tout au long de la journée.

Après avoir arpenté les trottoirs de Montparnasse à Saint Germain, aller et retour, puis lui avoir fait découvrir quelques petites rues insolites du quartier, nous avons échoué à une nouvelle terasse de café où nous avons déguster sous un soleil radieu (qui me vaut un beau coup  de soleil) de la bière rafraichissante.

C'est à cet endroit précis (Mais vous allez arrêtez ! Non, on ne s'est pas rouler une  pelle ici !) que nous avons été rejoint par un personnage haut en couleur avec lequel je noue une complicité grandissante et que j'adore, mais si vous savez, le jeune homme au carnet à spirales.

Puis, après des efforts surhumains d'une marche forcée, est venu se joindre au groupe l'homme aux genoux qui grincent, articulé comme un pantin avec ses deux béquilles.

Comme je l'avais subodoré, l'ambiance était géniale et ces trois larons se sont tout de suite entendus alors qu'ils ne se connaissaient pas.

C'est ainsi que Traileurfou, Stephan, Eau Sauvage et le Virus se mirent en route vers la Bretagne.

Oui, bon d'accord, on s'est arrêté à une crèperie, on allait quand même pas pousser les béquilles dans les orties.

Tanpis pour ceux qui n'ont pu venir à cette blogobouffe, nous on a, comme à chaque fois, rigolé comme des baleines, et on nous a surement remarqué, mais après tout on s'en fout, on a passé un vrai moment magique et humain comme j'en raffole.

Traileurfou, non blogueur et arrivant d'Angers tout spécialement, avait son train de retour à 20h00, nous avions donc encore pas mal de temps pour lui faire découvrir Paris.

Eau Sauvage travaillant, lui, nous avons du nous ressoudre à le laisser filer et nous sommes retrouvés comme 3 adolescents ayant une après-midi de libre à nous demander ce que nous allions pouvoir mijoter comme bêtises.

Le Stephan étant devenu addict à un certain lieu propice au reluquage de magnifiques corps dénudés, nous a proposé d'aller nous rincer les yeux et Traileurfou a accepté de découvrir ce lieu de perdition où nous aimons aller prendre soin de nous.

Je vous passerais l'épisode épique du parking où Stephan ne se souvenait pas à quel endroit il avait stationné sa voiture.

A peine étions-nous installés dans le hammam que Traileurfou a rendu fou d'amour un jeune asiatique qui s'est empressé de lui faire comprendre qu'il lui procurait des sensations vertigineuses.

Pas encore prêt à se lancer dans les affres de la luxure, Traileurfou a décliné l'offre et nous avons donc passer un bon moment à profiter des installations et des superbes spécimens qui y rôdaient.

Puis, il nous fallût ressortir car, c'est bien connu, les trains ne partent pas souvent à l'heure, mais ce n'est pas pour autant qu'ils vous attendent.

Je vous passerais, encore, l'aventure de la borne de sortie du parking nous refusant toute ouverture puisque le ticket que Stephan essayait de lui faire bouffer était celui d'un autre parking (Qui a dit que  Stephan avait été méchant avec les parking ?).

C'est donc aux abords de la gare Montparnasse que nous laissions repartir Stephan, puis sur les quais que Traileurfou et le Virus partirent chacun de leur côté pour prendre leur train respectif.

Voilà comment, j'ai une fois de plus eu la chance de vivre un merveilleux moment humain.

Vivement le mois prochain !