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Un meurtre bien orchestré ...
Alors que je me balladais sur le tchat qui m'a permis de passer plus facilement des moments difficiles, arriva le jour, où un certain D. croisa ma route.
Attendri par les circonvolutions pathético-draguesque du Virus, il décida de se lancer dans un plan cul avec le Virus.
Dès la première seconde où nos regards se sont croisés dans la réalité, j'ai su qu'il se passait quelquechose entre nous, mais la rencontre ayant été clairement qualifiée de plan cul entre nous, j'empéchais mon coeur prend la gouvernance de mes émotions et laissais tous loisirs à ma raison de construire une carapace protectrice qui me permettrait de profiter des instants précieux que nous allions passer ensemble.
L'alchimie entre nous fût immédiate et le plaisir n'en fût que merveilleusement multiplié.
Tant et si bien que notre complicité s'étendit dans le temps de nombreuses heures pour s'achever en toute fin de soirée.
Nous avions tous les deux passé un moment exceptionnel et il nous tardait de recommencer, ce qui non sans me procurer quelque fierté me fit passé du statut de "plan cul" à celui "d'amant officiel".
Lors de notre deuxième rendez-vous, les sensations étaient intactes et encore plus fortes que la première fois.
J'étais au paradis.
Pour la première fois de ma vie, j'avais un amant, avec qui de surcroit je me sentais en totale harmonie et une relation complice au plus haut point se développait et grandissait tranquillement sans aucune ambiguïté puisque ma raison me protégeait me permettant de vivre pleinement les instants que nous passions ensemble avant de me remettre dans le "droit chemin" lorsque je me retrouvais seul dans ma petite vie sans intérêt.
C'est lors de cette deuxième rencontre que la première erreur fût commise.
D. sentant monter en lui des émotions particulières, ne pu s'empêcher alors que nous étions dans les bras l'un de l'autre, de sortir ces 3 petits mots que j'ai tellement envie que l'on me dise.
Ma raison pris aussitôt le commandement, afin de me préserver et nous sommes convenus, que nous ne pouvions nous aimer, nous le dire, le vivre uniquement lorsque nos corps étaient dénudés et l'un contre l'autre.
En toutes autres circonstances, nous devions retenir toute envie de manifester nos sentiments, afin de "raisonnablement" rester dans une relation de type "plan cul régulier" et ainsi nous permettre de continuer à nous protéger, puisque D. ayant un chéri, il n'était nullement envisageable, tout du moins pour le moment, que notre relation puisse être envisagée sur un quelconque autre plan.
Arriva le troisième rendez-vous, qui commença par un petit tour dans un bar du marais, où alors que je ne m'y attendais pas du tout D. m'enlaça (ça si, je m'y attendais) et une fois de plus me murmura à l'oreille ces 3 petits mots merveilleux qui en quelques secondes explosèrent ma carapace protectrice pour me projeter dans un avenir radieux.
La situation actuelle un peu chaotique faisait que nous ne pouvions pas de suite prendre le chemin d'un chantier de construction de l'avenir, mais nos longues discussions précédentes, faisaient de ces 3 petits mots, un véritable engagement, une vraie promesse.
Nous avions convenu de finir la soirée au sauna, où un ami tchatteur devait nous rejoindre. Vous me connaissez, je ne suis pas du genre calculateur et c'est en toute amitié que j'avais proposé à cet ami de nous rejoindre.
Quelle ne fût pas ma surprise de découvrir, que dans le jacuzzi alors que je m'étais absenté pour aller fumer une clope, cet ami s'affairait manuellement dans l'entrecuisse de D. et ce qui me choqua le plus fût de constater que cela ne leur déplaisait pas.
Là où mon coeur partit en lambeaux, c'est lorsque D. ne trouva rien de mieux que de se coller à mon ami tchatteur en posant sa tête sur son épaule.
Ni une, ni deux, je ne supporte pas de gêner, je me suis donc dirigé vers les vestiaires et suis rentré chez moi, le coeur lourd.
J'avais été trahi et j'en souffrais, persuadé que cette histoire venait de se terminer alors même qu'elle avait à peine commencé.
Ce que je n'avais pas compris, c'est que je suis une piètre tapette, puisque lorsqu'un "couple" propose à un autre gay de venir boire un verre, cela n'est autre qu'une proposition de partie de jambes en l'air à 3.
Je suis vraiment trop con, donc quand vous me parlez dites moi les choses simplement au moins vous serez sûr que j'aurais tout compris.
Le problème c'est qu'étant parti précipitament du sauna, il y avait dans ma voiture le sac de D. et n'étant pas d'un naturel vengeur, il me fallait le revoir pour le lui rendre.
Les discussions pour convenir d'un rdv de restitution, m'avais amenées à lui laisser une chance de me prouver ses sentiments et c'est lors de ce rdv que D. pourrait si ses sentiments étaients assez forts me convaincre de ne pas mettre un terme à notre relation.
J'arrivais au rdv plein d'espoir, car mon coeur était sans aucun doute possible complétement épris de D.
Nous nous retrouvâmes à la terrasse d'un café, où après quelques banalités d'usage, un silence de plomb s'installa.
J'attendais un mot de sa part et ne l'aidais pas en restant le regard vide ailleurs que sur lui, retenant mon envie de m'effondrer en larmes, et lui ne devait pas savoir comment ouvrir le débat.
Il se passa plus d'une heure et demi avant que je ne craque et que je lui tende une perche qui lui permettrait d'enfin être clair sur ses sentiments.
Cela n'y fit rien et je décidais donc de me lever et de partir, lui précisant qu'il avait jusqu'à ce que j'arrive à la gare pour m'empêcher de partir, mais qu'il lui fallait être sûr d'être capable de me rendre heureux, à savoir quitter son mec dans un délai raisonnable et surtout m'aimer assez pour être fidèle.
Que le chemin me sembla long, j'entrais dans la gare.
Je longeais un mur dans une zone peu fréquenté car je me sentais m'effondrer en larmes sous peu, et c'est ce qui arriva.
Lorsque je revelais la tête, D. était là face à moi.
Il m'avait emboité le pas pendant tout le chemin et je n'avais rien vu.
Il venait de me faire la plus belle déclaration d'amour que l'on ne m'a jamais faite et en quelques mots, je lui pardonnais tout et voyais de nouveau l'avenir positivement.
Le soir même, pas voie virtuelle, nous convenions de nous retrouver samedi et sa mission était de me proposer un programme dès le lendemain. Nous étions mercredi soir et j'étais heureux.
Jeudi, ne me permis pas de croiser D. sur aucun des canaux virtuels que nous utilisons (oui, je sais y'a bien le téléphone, mais il a un futur ex-chéri et je ne veux pas mettre D. dans une situation difficile, ben oui, je l'aime), j'avais le coeur gros, mais bon, la situation n'était pas facile et je le savais.
Le vendredi toute la journée, j'ai attendu des nouvelles de D. et c'est le soir qu'il passa en coup de vent sur le tchat, profitant d'une plaisanterie pour faire une sortie en fanfare sans même un mot à mon attention en privé.
Je lui demandai une explication mais il resta muet.
J'ai attendu toute la journée de samedi, jour où nous devions nous retrouver qu'il me contacte, mais rien.
Le seul signe de lui, fût de constater qu'il m'avait viré de ses contacts FB en fin de journée, et malgré plusieurs messages de ma part, demandant une explication, je n'ai eu aucune réponse.
Je ne comprends rien à tout ça, je suis totalement perdu.
Mais une chose est sûre, je n'avais plus vraiment d'espoir de trouver LE prince charmant, mais maintenant, je n'en ai plus du tout.
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Commentaires
Le Prince Charmant éxiste. Si,si ! Mais on trouve sur le marché beaucoup de copies,plus ou moins réussies.
1traileurfouDimanche 9 Octobre 2011 à 18:06Ton histoire me touche beaucoup Maxivirus. Pendant toute la lecture de ton post , je t'avais en image . Je sais à quel point cette recherche du prince charmant te tiens à coeur. Sous ton aspect bourru, tu es un vrai chamallow. Demain est un autre jour et je sais que pour toi ce prince charmant arrivera. Mais il faut beaucoup de patience. Mille bisous.
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De la patience comme il il va ....